A la rencontre des macaques

Animo ALOKI vous dévoile
quelques grands secrets sur les macaques ?

Les macaques sont parmi nos plus proches cousins : les mimiques, les vocalises et les interactions de groupes sont parfois troublantes, très ressemblantes aux nôtres. Il est donc naturel de ressentir de l’empathie envers ces animaux à la spontanéité touchante. Cependant les observer dans leur milieu naturel n’est pas toujours une mince affaire pour les non-initiés. Le déclin progressif des macaques induit majoritairement par les activités humaines non respectueuses à leur égard, les raréfie d’autant plus dans l’environnement. Pourtant, il existe des moyens pour observer ces animaux de manière « animo-responsable » lors de voyages, tout en aidant ceux qui se dévouent sur le terrain pour leur porter secours et les protéger.

Devenez-vous aussi un petit ALOKI en puissance lors de vos voyages, en venant à la découverte d’un des refuges pour macaques, des centres qui vous ouvrent leurs portes pour une action solidaire et responsable. Vous aurez ainsi l’opportunité de comprendre, d’aider (volontariat et dons) et de sensibiliser vos proches, votre famille ou les populations locales, à la recherche d’un juste équilibre entre biodiversité, tourisme et activité humaine.

News : Juillet 2019

Le zoo refuge La Tanière accueille 12 macaques qui ont passé 19 ans de captivité dans les laboratoires comme sujet de test. Après avoir été mis en quarantaine, ils retrouvent des conditions de semi-liberté en contact avec des congénères, se rapprochant le plus possible de leur environnement naturel. Ainsi, ils ont droit à une retraite paisible où leur bien-être est désormais une priorité.

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  • Les macaques sont des acrobates, des primates qui partagent leur vie entre les arbres et le sol. Ils sont munis de mains et de pieds très agiles pour grimper dans les arbres et d’une queue pour leur assurer un équilibre parfait sur les branches.
  • Une vingtaine d’espèces réparties autour du globe, qui peuvent être très différentes les unes des autres. Parmi elles, la majorité est menacée par les activités humaines ce qui rend leur protection est indispensable.
  • Les macaques se plaisent beaucoup au contact de l’homme, surtout dans les villes. Ces petits opportuns profitent de nos poubelles pour trouver des mets à leur guise et vous les verrez reluquer vos affaires : nourriture, lunettes, appareil photos, objets brillants… attention aux chapardeurs
  • Leurs relations sociales sont très développées, et leurs comportements ressemblent étonnamment aux nôtres. Ils vivent en groupe de quelques dizaines, ont des affinités préférées pour certains de leurs congénères et des traditions transmises à travers les générations.
  • Des grandes canines, donc de grands carnivores ? Pas du tout, ils ne s’en servent pas pour déchiqueter leur nourriture mais pour impressionner leurs adversaires quand ils veulent conquérir une femelle, gare aux morsures !
  • Ils communiquent de manière complexe via des cris variés et des mimiques amusantes, observer leurs codes de communications est un plaisir. Ils ont même des accents différents selon les régions !
  • Vous pourrez les surprendre à se chercher littéralement des poux : ne vous y prenez pas, contrairement à l’expression, c’est un geste très affectueux qui permet de nouer des liens forts.
  • C’est un sacré voyageur, un primate de l’Ancien Monde qui a le plus colonisé les continents. Très présent en Asie du sud et de l’est, on le trouve aussi au nord Maghreb et même à la pointe de l’Espagne, au niveau du détroit de Gibraltar
  • Destruction de leur habitat. Les macaques vivent principalement dans les forêts tropicales. La destruction de ces forêts à des fins d’urbanisation ou d’agriculture intensive les pousse à migrer de plus en plus loin de leurs ressources et diminue leur chance de survie. On les voit ainsi de plus en plus près des habitations, des routes, des plages…
  • Le braconnage. Dans certaines îles d’Indonésie, les populations locales chassent les macaques pour les manger, en toute illégalité.Ce n’est pas par manque de nourriture mais par tradition et gourmandise, la viande de macaque étant dégustée lors de fêtes ou événements spéciaux.
  • Le commerce illégal. Les singes sont capturés dans la nature par les braconniers et arrachés aux bras de leur mère pour être vendus comme animal de compagnie bien que ce soit interdit.
  • Changement climatique. Les forêts, notamment au Maroc, s’assèchent de plus en plus et diminuent en superficie à cause de l’augmentation des températures et de la sécheresse. Les macaques de Barbarie voient donc leur habitat disparaître avec le temps.
  • Divertissement.  Présentés comme attraction dans les marchés/foires, ils sont capturés puis exposés dans des endroits touristiques où les touristes payent pour une photo à leur côté. Ils peuvent être forcés à faire des numéros de cirque dans des conditions de maltraitance.
  • Prédation naturelle. Au-delà de l’homme, les macaques sont chassés par les léopards et les pythons, mais la plus grande menace reste la prédation des chiens errants ou domestiques.

Réglementations internationales

  • Selon la Convention de Washington (CITES), 20 espèces de Macaques sur les 22 recensées figurent sur l’Annexe II, signifiant qu’il s’agit d’espèces en danger. En plus, deux espèces particulièrement menacées : le macaque de Barbarie (Macaca sylvanus) et le macaque silène (Macaca silenus) qui figurent sur l’Annexe I.
  • Le macaque rhésus (Macaca mulatta) est une espèce emblématique et historique de l’expérimentation animale.
  • Le macaque nègre (Macaca nigra), le macaque de Barbarie (Macaca sylvanus), le macaque crabier (Macaca fascicularis) et le macaque de Tonkean (Macaca tonkeana) sont les espèces que vous rencontrerez le plus souvent lors de vos voyages, elles sont malheureusement toutes en danger d’extinction puisque figurent sur la liste rouge de l’UICN (CR, LC et EN). Au total, 15 espèces différentes de macaques figurent sur cette liste.

En Europe

  • Il n’existe pas de macaques vivant à l’état sauvage en Europe, ils sont captifs soit dans des parcs animaliers soit dans des laboratoires de recherche soit dans des cirques ou chez des particuliers. En effet, sa génétique très proche de celle de l’homme en fait un sujet idéal pour les études scientifiques mais leur utilisation est très réglementée d’après la directive européenne de 2010.
  • Connaissez-vous la règle des 3 R « Remplacer, Réduire, Raffiner » ? Comme tous les animaux, les primates ne doivent être utilisés en recherche que si le but de l’étude le justifie et qu’il n’y a pas d’alternatives.
  • En outre, les primates sont sujets à des règles plus strictes : la recherche doit absolument porter sur la préservation des espèces ou sur des maladies humaines très graves ou mortelles. Le Comité Éthique National de la Commission Nationale de l’Expérimentation Animale est chargé de juger et d’approuver ou non l’utilisation de macaques dans tous projets de recherche.
  • Depuis 2013 tester des cosmétiques sur de primates est interdit en Europe, ainsi que la vente de cosmétiques ayant été testés sur des animaux.
  • En France, seulement 0.18% des animaux de laboratoire sont des primates. Le macaque rhésus est le primate le plus utilisé en recherche expérimentale.  En 2015, ce sont 3162 primates qui ont été utilisés en France.
  • En 2010, la commission européenne a établit une échéance à 2022 pour l’utilisation exclusive en laboratoire de primates de 2nde génération, c’est-à-dire dont les parents sont nés en captivité.

 

En Indonésie

  • Ce pays est un exemple typique de lieu où les macaques y sont autochtones et constituent une partie importante de l’expérience touristique. Les macaques y vivent principalement en liberté dans les forêts mais aussi dans les villes au contact des hommes. Il existe des lois nationales protégeant les macaques et surtout les espèces menacées.
  • Le braconnage, le commerce et la détention d’un macaque comme animal domestique y sont interdits.
  • Malheureusement, ces lois sont très peu appliquées du fait du manque de contrôles pour surveiller et sanctionner les contrevenants. Ils se trouvent encore bien nombreux sur les marchés. Nombre d’espèces de macaques sont de ce fait en déclin dans toute l’Asie du Sud-Est.
  • En 2001, l’Indonésie a mis en place le « Wildlife Crime Unit » pour entraîner des policiers à surveiller le commerce illégal et réaliser des procédures administratives à l’encontre des braconniers. Mais beaucoup d’efforts restent à faire.
  • Contrairement à l’Europe, les tests cosmétiques réalisés dans ce pays sont encore autorisés sur les primates.

Indonésie : Le Rescue Center Tasikoki

Le refuge de Tasikoki accueille, soigne et participe à la sauvegarde d’espèces animales locales. Il est situé en Sulawesi du Nord, qui occupe la péninsule du Nord de la grande île de Célèbes (Indonésie). Ce centre a été fondé à la fin des années 1990 par Willie Smits, un biologiste engagé dans la conservation de la biodiversité. Le centre est placé sous l’égide de la Fondation Masarang qui lutte contre le déclin des espèces menacées en soutenant et en administrant plusieurs centres de sauvegarde de la faune sauvage à l’échelle internationale.

Le refuge est en partie soutenu financièrement par le ministère des forêts du gouvernement indonésien mais la majorité de l’argent est issue de dons au refuge ou à la Fondation Masarang.

 

Les missions du centre :

  • Ce centre a été créé dans le but de lutter contre les activités de braconnage et de commerce illicite des macaques qui mettaient sévèrement en danger les espèces endémiques de l’île, comme le macaque nègre dont la population a diminué de 75% en 30 ans.
  • Il héberge plus de 70 macaques qui ont été confisqués aux braconniers par la police puis confiés au centre, ou trouvés orphelins dans la nature, ou même blessés. L’objectif final étant, pour les plus chanceux d’entre eux, une remise en liberté dans leur habitat naturel au terme des soins prodigués par les 25 employés et les quelques volontaires du centre.
  • Le centre s’implique aussi à l’échelle locale dans la sensibilisation des jeunes générations grâce à des programmes d’éducation avec des interventions dans les écoles, afin de lutter contre la tradition indonésienne selon laquelle la viande de macaque est particulièrement appréciée lors des fêtes traditionnelles.
  • Avec la Fondation Masarang, le refuge aide au déploiement de moyens pour limiter la déforestation, propice au déclin des espèces, mais également obstacle à la réintroduction des animaux du centre lorsqu’ils sont soignés puis relâchés.

 

Les activités proposées :

  • Le centre s’étale sur 55 hectares et la fin de la visite sur les hauteurs vous offre une vue panoramique magnifique sur tous les environs ainsi que sur le célèbre détroit de Lambeh.
  • Un déjeuner en compagnie des soigneurs en fin de visite vous est proposé afin de partager un moment convivial tous ensemble.
  • Observation de plus de 100 espèces différentes endémiques : on y trouve toutes sortes d’oiseaux exotiques (perroquets, cacatoès, loris, aigles…), des primates (macaques, orang outans, gibbons…) mais également des ours et des léopards.
  • Possibilité d’assister au nourrissage des animaux, la nourriture étant mise dans les enclos de manière à ce que sa recherche soit un jeu pour les animaux et un moment agréable à regarder pour toute la famille.
  • Un exposé sur la faune d’Indonésie est fait au début de chaque visite, pour bien comprendre les enjeux de la protection des animaux du centre et connaitre leur histoire.

 

Qui peut être accueilli par le centre ?

  • Seul.
  • En couple.
  • Famille avec enfants.
  • En groupe.

 

Informations importantes :

  • L’objectif premier de ce centre est le soin et le bien être de la faune sauvage, la visite touristique est secondaire même si elle facilite la sensibilisation à la sauvegarde de la faune sauvage. L’accueil se fait donc dans le respect le plus total des animaux. Pour faciliter la réinsertion des animaux, les interactions avec les humains sont limitées, on ne peut donc ni les toucher, ni les nourrir, ni communiquer avec eux, et rester le plus silencieux et discret possible. C’est pourquoi les enfants doivent être particulièrement sages et attentifs. Contacter le centre pour connaître les conditions d’accueil au préalable est toujours préférable, la météo étant également un facteur de réussite de la visite, les animaux ne sont pas toujours disposés à recevoir du public.
  • La langue commune des soigneurs et des guides est l’anglais
  • Un don à la suite de la visite est fortement encouragé.

 

Espagne : La Fondation Mona

Plus proches en Europe, se trouve le refuge de la Fondation Mona, au Nord de l’Espagne, à 1h en voiture de la frontière française. Cette fondation a été créée au début des années 2000 par une vétérinaire, pour aider à la sauvegarde des primates menacés par le commerce illicite entre l’Espagne et l’Afrique du Nord.

La seule espèce de macaques présente dans la région est le macaque de Barbarie. Il est sur la liste rouge de l’UICN et sa population décline fortement depuis 20 ans. En cause : la capture des singes par des braconniers pour leur revente en tant qu’animaux de compagnie. Ces macaques sont aussi exposés en tant qu’attraction sur la célèbre place Jemaâ el Fna de Marrakech au Maroc. Lors de prises par la police, ils peuvent être confiés à des refuges comme celui de la Fondation Mona où ils vivent en semi-liberté dans des enclos spacieux.

 

Les missions du centre :

  • La lutte contre l’exploitation des chimpanzés et des macaques en tant qu’animaux domestiques
  • La récupération d’animaux signalés comme maltraités.
  • Les soins aux animaux maltraités confiés au centre par les autorités après une saisie. Ils bénéficient d’une attention tout particulière envers leur moral avec un suivi psychologique dispensé par les soigneurs.
  • La sensibilisation du public via les visites guidées
  • Offrir une belle fin de vie aux singes qui ont eu une carrière parfois difficile d’acteur dans des films ou des publicités.

 

Les activités proposées :

  • Un tour guidé payant de 2h fait par un bénévole du centre, vous présentant les animaux, avec une découverte de chaque singe de manière individuelle : ils ont tous un nom et une histoire qui vous sera comptée par le guide.
  • Des ateliers pour les enfants sont parfois proposés pour créer des jeux et des objets divertissants les singes tout en s’amusant ; ils seront ensuite remis aux animaux lors de la visite, avec un temps d’observation des pensionnaires qui ne manqueront pas de venir les découvrir.

Qui peut être accueilli par le centre ?

 

  • Seul.
  • En couple.
  • Famille avec enfants.
  • En groupe.

 

Informations importantes :

  • Les visites se font le dimanche, avec réservation à l’avance obligatoire et sont payantes : Fondation Mona.
  • Les langues parlées par les guides sont le français, l’anglais et l’espagnol.
  • Sensibiliser : Bien qu’il soit facile de penser que les macaques ne sont pas en danger en voyant leur importante population dans les lieux touristiques d’Asie du Sud-Est, il est important de se renseigner sur leur réelle condition afin d’aider à leur préservation. N’hésitez pas à orienter votre voyage sur l’observation des animaux dans leur habitat naturel et insister auprès des enfants sur le lien entre leur bien être et leur liberté, notamment lors de visites de refuges. En effet, l’avenir de ces primates dépend tout particulièrement de l’attention qui leur sera donnée par nos générations futures.
  • Volontariat : Si vous le souhaitez, de nombreux centre de soins de la faune sauvage hébergeant des macaques sont très heureux d’accueillir des bénévoles, de quelques jours à quelques mois pour les aider dans leurs démarches. Les bénévoles participent aux taches quotidiennes de nourrissage, d’entretien des lieux de vie des animaux, mais peuvent aussi émettre de nouvelles idées, participer à la sensibilisation etc. Cette expérience, en plus d’aider à la conservation de ces animaux, vous offre un moment privilégié avec eux et la sensation inégalable d’apporter votre pierre à ce grand édifice qu’est la protection de la faune sauvage.
  • Choisir ses activités touristiques en pleine conscience : Lors de vos voyages, éviter au maximum de participer et d’encourager l’exploitation des macaques à des fins divertissantes. Ainsi, n’oubliez pas de bien vous renseigner sur les parcs que vous voulez visiter et à chercher des témoignages de touristes ayant déjà vécu l’expérience. N’oubliez pas d’avoir un œil attentif dans les zones urbaines et lors de vos déplacements pour ne pas blesser les animaux par inadvertance : gare aux accidents de voiture et ralentissez sur les zones où la présence des macaques est indiquée.
  • Parc zoologique : La vallée des singes situé dans la Vienne avec un plan de conservation pour les primates (macaques magot)
  • Sanctuaires :
  • Association GRAAL – Groupement de Réflexion et d’Action pour l’AnimaL : recueille les animaux maltraités, les anciens animaux de laboratoire, milite pour la cause animale avec de la sensibilisation et des actions en justice.